Le liage avant les beaux jours
Il pleut, il neige, il vente les giboulées de mars sont généreuses cette année ! Le printemps n’est pas clément, pourtant nous sommes dans les vignes. Objectif : lier, c’est à dire attacher les bois au fil de fer le plus vite possible. Il ne faut pas se laisser prendre de court par les bourgeons; s’ils sont trop sortis on risquerait de les casser à chaque mouvement dans les rayons.
Et ces bourgeons si fragiles sont aussi précieux que la prunelle de mes yeux, puisqu’ils donneront les grappes et feront la récolte 2008.
Le liage n’est pas le travail qu’on apprécie le plus, même si on aime notre métier, il faut reconnaître que nous sommes dans les vignes tous les jours depuis le début de la taille en novembre et les beaux jours se font attendre… Pour éviter le mal de dos on est passé ( comme presque tout le monde dans le vignoble champenois) au petit charriot, mais le travail reste quand même pénible. Impossible de travailler précisément avec des gants et la piquette aux doigts ne vous lâche pas du matin au soir, la pluie vous rince régulièrement, le vent vous glace et vous avancez en pensant aux jours meilleurs.
Bientôt ce sera terminé et il sera temps de penser à l’ébourgeonnage…